En ce dimanche 28 septembre, le Père Pierre-Hervé Grosjean a été officiellement installé par notre évêque Mgr Crepy dans sa nouvelle paroisse du Chesnay-Rocquencourt, selon le rituel de l’Eglise.
Le maire de la commune a procédé à la remise des clés de l’église. 
Au cours de la messe, 4 lieux emblématiques du ministère sont encensés
Suit une procession, avec l’encens, la croix et les cierges, dans les différents « lieux » du ministère de curé :
Le baptistère : “Comme curé, portez avec toute la communauté sans cesse le souci de proposer aux adultes comme aux enfants et aux jeunes d’entrer dans la grande famille des enfants de Dieu et de découvrir à la suite de Jésus combien Dieu les aime.“
Le confessionnal “où vous exercerez le ministère de la Réconciliation, de la miséricorde de Dieu : vous serez ainsi témoin de la miséricorde de Dieu, Dieu qui pardonne et relève le pécheur et l’aide à se convertir.“
Le tabernacle : “Comme un bon berger nourrit son troupeau, vous offrirez à votre communauté le Pain de Vie, le Pain eucharistique afin que chaque membre de la communauté, en communiant, prenne place dans le Corps du Christ. Vous veillerez à ce qu’aucune brebis ne soit abandonnée !“
Le siège de la présidence : “Comme curé vous avez la charge de présider à la vie de la paroisse. Présider ne signifie pas tout commander, mais à la suite du Christ Serviteur, exercer le service du gouvernement et de l’enseignement au sein de la communauté qui vous est confiée. C’est la foi au Christ mort et ressuscité que vous êtes appelé avec tous les paroissiens à annoncer. Ainsi vous veillerez, avec tous les baptisés de la communauté, à ce que votre paroisse soit une communauté de disciples missionnaires, prête à témoigner de l’Evangile en paroles et en actes. »
Grande joie pour la communauté paroissiale que d’accueillir ce nouveau pasteur, au cours de cette magnifique cérémonie, et du buffet convivial qui a suivi la messe.
Ci-dessous le mot du Père Grosjean pour la communauté paroissiale à l’issue de la messe d’installation :
Merci pour votre confiance ! Vous savez combien bien j’ai à cœur de la mériter, d’être à la hauteur de cette confiance. Merci aussi au père Grégoire auquel je succède. J’ai conscience, en arrivant ici, de récolter là où d’autres ont semé. Je vous rends grâce vraiment pour ce que le père Grégoire a pu vous donner pendant toutes ces années et avant lui, le père Matthieu, et puis, avant lui, tous ceux qui se sont succédés à votre service… J’entre dans une histoire et je rends grâce pour tous ceux qui m’ont précédé. Merci aussi à mes frères prêtres, diacres, aux équipes et au Conseil de la Paroisse et à vous tous, chers paroissiens, pour votre accueil chaleureux depuis un mois. J’ai conscience que tout changement de curé est un peu bousculant, mais c’est l’occasion aussi de de se renouveler. Et puis, c’est la richesse de l’Église d’accueillir ainsi des serviteurs qui se suivent, ne se ressemblent pas toujours et apportent chacun leur propre charisme, leur propre don. Et c’est toute la richesse de l’Église. Donc, merci infiniment de votre accueil.
Merci à vous, monsieur le maire, et à vous, mesdames et messieurs les élus, pour votre présence. Vous servez le bien commun et vous savez combien l’Église estime et respecte profondément votre engagement.
Vous pourrez et vous saurez toujours me trouver à votre côté, non seulement pour vous parler cet hiver du chauffage de cette église, qui paraît-il est à rénover, mais surtout pour vous soutenir dans votre service. Nous avons un peuple en commun. Je voudrais remercier enfin tous ceux qui ont participé à la beauté de cette liturgie et à l’organisation de cette matinée. J’ai conscience et je vous l’ai dit, que je ne peux pas vous promettre d’être parfait. Je vous promets simplement de faire de mon mieux et d’être généreux à votre service. Je n’arrive pas avec un programme tout fait, mais avec un grand désir. Accompagner chacun vers le ciel et essayer, avec vous, d’y aller aussi. Accompagner chacun dans cette découverte, dans cet approfondissement de la certitude d’être aimé de Dieu, inconditionnellement, dans cette certitude de la victoire du Christ sur tout ce qui peut nous accabler et nous blesser. J’ai le grand désir, tout simplement, que cette paroisse ne soit jamais une citadelle assiégée qui se renfermerait sur elle-même par crainte ou par peur, mais une oasis où chacun peut se ressourcer, se redécouvrir aimer, que cette paroisse soit pour tous un lieu de consolation, un lieu de bénédiction, un lieu d’encouragement, un lieu d’intercession où chacun retrouve, cultive, fait grandir le désir du du ciel et la certitude, une fois de plus, d’être aimé, pardonné, sauvé.
Je voudrais que cette paroisse soit plus que jamais un tremplin pour la mission. J’ai regardé les chiffres, on regarde toujours les chiffres, même s’il ne faut pas être prisonnier des chiffres. On a la chance d’être dans un lieu où la pratique religieuse est plus grande que dans beaucoup d’endroits de France. On est à 10%, là où la moyenne nationale est à deux ou trois. Mais enfin, 10%, ça veut dire qu’il y a neuf habitants du Chesnay-Rocquencourt sur 10 qui ne savent pas encore qu’ils sont aimés et attendus. Je suis aussi leur curé. On est toujours curé pour tous, pour ceux qui habitent ce territoire et qui nous sont donnés. Et ce sont vos frères et sœurs. Alors, c’est mon grand désir que cette Église qu’on soit bien trop petite, au fur et à mesure que toutes nos églises soient bien trop petites, qu’on soit obligés de multiplier les messes parce que de plus en plus, ceux qui vivent avec nous sur ce territoire, sur cette terre, découvriront grâce à vous, et avec mon aide, je l’espère, et celle de vos frères prêtres, la joie d’être aimé de Dieu. Enfin, je vous demande de prier pour moi.L’évangile nous rappelle, Monseigneur Crepy nous l’a dit, cette urgence de la conversion, de ma conversion, pour mieux vous servir de notre conversion. Priez pour la sainteté de votre curé, la fidélité de vos prêtres. Prions les uns pour les autres. La fécondité et le rayonnement d’une paroisse ne dépend pas d’abord des structures ou des méthodes ou de je ne sais pas quoi, encore moins des réunions. La sainteté, le rayonnement d’une paroisse, ça dépend de la sainteté et de la prière de tous ceux qui la composent. Priez pour moi. Ma petite sœur, Pascale, ma petite sœur handicapée, qui est partie vers le bon Dieu il y a quelques mois, avait une expression que j’aime beaucoup. Elle disait : ce sont les vases communicants. Elle offrait beaucoup pour moi, pour ma famille et en échange, on priait pour elle. On se portait ainsi mutuellement. Je pense qu’elle me portait plus que je ne la portais. En tout cas, elle s’était réjouie, elle avait eu le temps d’apprendre que j’étais nommé ici et elle m’a promis sa prière. Alors, je me confie à elle, bien sûr, à sa prière, à son intercession, comme tous ceux, tous les paroissiens qui nous attendent auprès du Bon Dieu.
Mais je garde cette idée de vase communicants. Nous sommes confiés les uns aux autres. Je suis à votre service et je prie pour vous tous les jours comme chacun de mes frères prêtres également. Notre fidélité est entre vos mains. La fécondité de notre apostolat est entre vos mains. Nous sommes reliés les uns aux autres, confiés les uns aux autres comme une cordée vers le ciel. Alors, priez pour moi comme je prie pour vous, pour que je sache vous servir avec un cœur large, généreux et fidèle. Priez pour vos prêtres. Le bien, Monseigneur le rappelait, le bien ne se fait pas sans combat. Le bien, quand un prêtre fait du bien, ayez à cœur de le porter plus que jamais dans votre prière, même fragile, même pauvre, elle est infiniment précieuse. Nous allons à la fin de cette messe, nous confier à Notre-Dame. Je lui confie mon ministère auprès de vous, modèle de fidélité, de générosité au service du projet de Dieu. C’est à elle que je consacre ces années de curé à votre service et je vous redis ma joie immense d’être là, de vous être donné et de vous recevoir comme peuple, à guider, à aimer, à servir.
Amen.
Merci à Pierre G et Maximilian VK pour les photos !



















